Il était une fois… Marcel
À chaque chantier, ses particularités… Et Marcel ne fait pas exception.
C’est un dur à cuire avec un vécu bien à lui…
Au départ, très vite déniché sur un site de seconde main, il était destiné à décorer la vitrine d’une charmante boutique de Waterloo à l’occasion de la rentrée des classes. Cependant, sa transformation ayant nécessité plus de temps que prévu, il n’a finalement pas pu remplir son contrat.
Parlons plutôt de sa transformation même : l’objectif suivi était de revenir au bois naturel et de sublimer celui-ci par l’application d’une huile pour bois ou d’une cire. Côté personnalisation, on souhaitait quelque chose d’assez discret.
De prime abord, rien de compliqué ne s’annonçait; c’est lors de son nettoyage que j’ai compris que ce que j’avais pris pour un bois clair vernis était en réalité un bois peint au glacis imitation veinage bois… J’ai donc effectué un décapage au gel et au pistolet thermique.
Ensuite, vinrent des heures et des heures de ponçage pour récupérer un bois brut, débarrassé de toutes ces traces noirâtres et autres résidus de peinture qui persistaient par-ci par-là…
Au bout de quelques semaines – avec quelques pauses quand même, car je dois bien l’avouer, le ponçage n’est pas ce que je préfère -, une fois parvenue à un résultat satisfaisant, je me suis dit qu’obtenir un aspect ultra nickel était illusoire.
Certes, Marcel présentait de nombreuses traces témoignant de son histoire. Mais mon « banc-roudeur » chéri méritait bien que l’on passe à l’étape suivante. Pourquoi s’obstiner à masquer toutes ses cicatrices alors qu’elles font partie de lui et lui apportent un charme certain ?
J’ai alors choisi de lui offrir un aspect chaleureux et l’ai recouvert d’une teinte « noyer ». À certains endroits, la teinte bois ne parvenait pas à camoufler les anciennes applications au rebouche-pores et les tenaces traces de peinture blanc cassé. Qu’à cela ne tienne, j’en ai joué et appliqué quelques motifs au pochoir (COLOR’Mat Grège) à l’avant de son pupitre, sur le dossier et ses flancs.
En touche finale, je lui ai offert un soin à la cire d’abeille incolore sur l’ensemble de son corps, suivi par un lustrage méticuleux.
Enfin, je pouvais déclarer qu’il avait retrouvé fière allure, notre beau Marcel ! Un sacré caractère, mais tellement attachant !
Après un petit séjour à la Villa Déco, en compagnie de ses potes Harold, Siméon & Maïté, il a à présent sagement retrouvé ses pénates, ici, au Grenier, et n’attend plus qu’un coup de coeur de votre part !